CINÉMA : "Les Affranchis" (Goodfellas) de Martin SCORSESE

Fiche Technique

(USA., 1989) R. : Martin Scorsese ; Sc. : Nicholas Pileggi, Martin Scorsese, d'après "Wiseguy", le livre de Nicholas Pileggi ; Ph. : Michael Ballhaus ; M. : Chansons d'époque ; Pr. : Irwin Winkler pour Warner Bros ; Int. : Robert de Niro (James Conway), Ray Liotta (Henri Hill), Joe Pesci (Tommy de Vito), Lorraine Bracco (Karen Hill), Paul Sorvino (Paul Cicéro), Frank Sivero 'Frankie Carbone), Tony Darrow (Sony Bunz), Mike Starr (French). Couleurs, 141 min.

Synopsys

Henry Hill a grandi dans un quartier chaud de New York et très vite est entré dans la Mafia. A douze ans, il fut adopté, et pendant trente ans, sa vie sera celle du milieu avec la sacro-sainte devise que, quoi qu'il arrive, on est fidèle à ses amis, et on ne les dénonce pas. Pourtant, il arrive un jour où le jeu est trop important : ainsi, pour de multiples raisons, Henry transgressera la loi des hors-la-loi.

Avis

Une voiture avec trois individus roule sur une route de nuit : ils parlent quand des tapements répétés viennent les inquiéter. La suite est époustouflante. Cette scène d’introduction qui restera sans doute dans l’histoire du cinéma annonce l’atmosphère du film, relayée par la première intervention du personnage principal : " J’ai toujours voulu être un gangster " qui détermine le fondement de l’œuvre. " Les Affranchis " est l’histoire - tirée des confessions véridiques d’un gangster repenti - d’un homme dont le désir de reconnaissance et d’honorabilité ne peut passer que par l’appartenance à un milieu, qui pour en être paradoxalement totalement dénué, se l’accapare grâce au seul moyen qui justifie à ses yeux tous les écarts : l’argent.

Servi par une interprétation irréprochable, le film de Scorsese est fort, violent dans la réalité de son univers, tragi-comique par la noirceur de l’humour dont il fait preuve à chaque situation.

Maîtrisé du début à la fin, on a ici un film qui rejoint le cercle restreint des œuvres qui font références.